À mesure que les escroqueries en ligne deviennent plus sophistiquées et fréquentes, les entreprises doivent redoubler de vigilance face aux cyberattaques pour protéger leurs activités et leurs clients. Il existe plusieurs moyens de se prémunir contre ces menaces, notamment par la formation des collaborateurs et l’utilisation de VPN pour entreprise. Un VPN professionnel permet de sécuriser les connexions aux systèmes internes et de limiter les accès non autorisés.
Le paysage actuel de la fraude en 2025
La cybercriminalité a représenté un coût estimé à plus de 100 milliards d’euros pour les entreprises françaises en 2024. Avec l’essor de l’intelligence artificielle et des technologies émergentes, les cybercriminels développent de nouvelles formes de fraude. En 2024, 67% des entreprises françaises ont été victimes d’au moins une cyberattaque, contre 53% en 2023. Les attaques par phishing et usurpation d’identité sont de plus en plus difficiles à détecter, bien qu’il existe encore des signes révélateurs.

Usurpation d’identité et deepfakes
Les tentatives d’usurpation fondées sur des deepfakes ont augmenté de 700% en France entre le premier trimestre 2024 et celui de 2025. Qu’il s’agisse de falsifier un numéro de téléphone, une adresse e-mail ou même une voix générée par intelligence artificielle, ces arnaques jouent souvent sur l’urgence. Une étude de Capgemini révèle que 45% des entreprises ont déjà été victimes d’attaques par deepfake. En cas de doute, contactez directement votre interlocuteur habituel via un canal sécurisé.
Phishing renforcé par l’IA
Le phishing reste le vecteur d’attaque dominant avec 60% des cyberattaques recensées en France. Les escrocs peuvent se faire passer pour des candidats ou des partenaires afin d’introduire des logiciels malveillants dans votre réseau. Les modèles de langage (LLM) permettent désormais de générer des emails personnalisés, imitant parfaitement le ton d’une entreprise. Les attaques de phishing sont passées de 210 000 en 2022 à 550 000 en 2024. Les dirigeants sont particulièrement ciblés. Ne cliquez jamais sur des liens provenant d’adresses inconnues.
Blanchiment via cryptomonnaies
En avril 2025, la France a adopté une loi contre le narcotrafic qui introduit une présomption de blanchiment dès qu’une technologie d’anonymisation est utilisée dans les transactions en cryptoactifs. En raison du manque de régulation historique, les criminels utilisent les cryptomonnaies pour dissimuler l’origine de fonds illicites. Après plusieurs transactions, ils convertissent les actifs numériques en argent liquide, rendant le suivi difficile.
Renforcer la formation et la sensibilisation des équipes
La meilleure défense contre la fraude reste la formation continue des collaborateurs. Le facteur humain représente 46% des attaques qui exploitent des erreurs humaines. Cependant, il peut devenir un atout si les équipes sont formées à détecter les signaux d’alerte.
Les solutions de détection comportementale EDR (Endpoint Detection and Response) sont plébiscitées par 95% des entreprises françaises. Certaines entreprises organisent des simulations d’attaques par phishing pour évaluer la réactivité des employés et adapter les formations en conséquence. Des ateliers réguliers sur les types d’attaques les plus courants permettent de maintenir un haut niveau de vigilance.
L’authentification multifacteur (MFA) et le modèle Zero Trust gagnent du terrain, avec 31% des entreprises françaises qui l’ont déjà mis en œuvre. Cette approche vérifie systématiquement chaque tentative d’accès, même pour les utilisateurs déjà connectés précédemment.
Impact économique et opérationnel des cyberattaques
Les conséquences financières sont considérables : 47% des entreprises perdent des prospects et 43% perdent des clients après une attaque. L’impact opérationnel est également massif, avec 65% des entreprises touchées qui constatent des perturbations significatives dans leur activité. Plus alarmant encore, 60% des entreprises victimes ferment dans les 18 mois suivant une attaque.
Les TPE/PME sont particulièrement vulnérables : 15% d’entre elles ont connu un incident de cybersécurité en 2024, et le nombre d’entreprises de moins de dix salariés ayant subi une cyberattaque a augmenté de plus de 50% au cours des trois dernières années.
Technologies de protection modernes
L’utilisation de VPN pour entreprise est devenue incontournable, notamment avec 36% des salariés français qui ont recours au télétravail. Cependant, 56% des entreprises ont subi une ou plusieurs cyberattaques liées aux VPN au cours de l’année, et 91% des entreprises craignent que les VPN compromettent leur sécurité.
Les attaques par déni de service distribué (DDoS) visant les technologies de VPN ont considérablement augmenté, avec une hausse de 12,81% au premier semestre 2024 par rapport à la seconde moitié de 2023.
Collaborer avec les institutions financières et les régulateurs
Pour renforcer la lutte contre la fraude, il est judicieux de collaborer avec les banques, les fintechs et les autorités de régulation. Ces acteurs disposent d’outils avancés pour détecter les transactions suspectes et retracer les flux financiers.
En avril 2025, l’ACPR et Tracfin ont publié une version révisée de leurs lignes directrices conjointes, recommandant l’utilisation de l’intelligence artificielle pour segmenter les risques, hiérarchiser les alertes et affiner la détection des opérations suspectes. La mutualisation des données entre entreprises et institutions permet de mieux identifier les schémas frauduleux.
En France, des initiatives comme l’ACPR, Tracfin ou France Cybersecurity encouragent cette coopération pour améliorer la détection et la réponse aux menaces. L’ANSSI a traité 144 rançongiciels en 2024, confirmant la persistance de cette menace. Malgré ces efforts, 82% des dirigeants e-commerce pensent que les tentatives de cyberattaques vont continuer à augmenter en 2025.